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Pic pétrolier de 2030 : enjeux et fondements

Par le Boston Consulting Group (BCG)

Actuellement, l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) prévoit que la demande mondiale de pétrole atteindra son pic avant 2030. Elle anticipe également un excès d’offre à ce moment-là.

L’Essentiel

Les avis divergent quant à la date à laquelle le pic pétrolier sera atteint. Plusieurs organismes prévoient un pic de la demande en 2030, d’autres prévisions parlent d’une neutralité carbone pour 2050 voire à des dates plus éloignées.

Cependant, “se concentrer sur la date précise du pic de demande occulte souvent la question cruciale de ce qui se passe ensuite”, déclare Maurice Berns, directeur général et associé principal du BCG, qui préside le centre de l’impact énergétique de la société. “De plus, ce qui est plus important que le pic global, ce sont les pics par région et par type de combustible, qui détermineront la viabilité économique d’entreprises telles que les raffineries et les détaillants.”

Par exemple :

L’essence et le diesel en Europe ont déjà atteint leur pic (respectivement en 1993 et en 2006). La généralisation plus large des véhicules électriques (VE) aux États-Unis pourrait signifier que la demande de carburant américain n’atteigne jamais les niveaux d’avant la COVID, ce qui encouragerait les exportations de carburant vers d’autres régions. Bien que les raffineries aient une certaine flexibilité pour ajuster leurs productions, la rentabilité globale dépend du débit.

Cibler une réduction des voyages aériens par certains individus et organisations pourrait également entraîner une baisse de la demande de Kérosène. Le Kérosène a été le dernier carburant à se remettre des déclins causés par la COVID, mais a montré une forte croissance en 2023, en hausse de 10,5 % dans l’OCDE et de 28,7 % dans les pays hors OCDE, selon l’Institut de l’énergie.

Et maintenant ?

Voici quelques-uns des principaux repères à surveiller lors de l’examen de différents scénarios de demande de pétrole :

Le taux de déclin dans les pays de l’OCDE

La question clé est de savoir si la demande de pétrole dans les pays développés est globalement stable une fois qu’elle a atteint son pic, ou si elle continue de diminuer, et à quel rythme. Le charbon, par exemple, a atteint un plateau après son pic en 2014, et a de nouveau augmenté en 2021 en raison des perturbations de l’approvisionnement énergétique. Il est possible que la demande de pétrole puisse se maintenir à des niveaux proches du pic pendant des années, en fonction de la nature des politiques et des incitations. La prévision de l’AIE est basée sur la mise en œuvre des politiques proposées, mais la volonté de les appliquer peut changer avec un changement de leadership politique – ou même sans. Le Royaume-Uni, par exemple, a récemment retardé l’interdiction des nouvelles voitures diesel et essence de 2030 à 2035, tandis que New York a suspendu de manière inattendue son projet de péage de congestion qui devait commencer en juin.

Un ralentissement de la croissance dans les pays en dehors de l’OCDE

L’adoption des hydrocarbures dans ces économies domestiques est influencée par de nombreux facteurs, y compris la force de l’économie, la croissance démographique et la position du pays envers les sources d’énergie alternatives telles que le nucléaire ou l’éolien. La Chine est la plus susceptible de mener un ralentissement de la croissance de la demande de pétrole, en raison de sa population en déclin et de la forte pénétration des véhicules électriques. Pour l’instant, la demande de pétrole dans le pays continue d’augmenter rapidement.

Ces facteurs entreront également en jeu :

Demande énergétique émergente

Le kérosène, un carburant difficile à remplacer, devrait continuer à croître fortement, en particulier dans les économies émergentes. Les alternatives sont difficiles à trouver et à développer à grande échelle, et bien que ce carburant représente un peu plus de 7 % de la demande mondiale, il devrait continuer à croître.

Le taux de déploiement des énergies renouvelables

La demande énergétique mondiale continue de croître. Le pétrole est en déclin pour la production d’électricité en raison de l’amélioration du rendement et des sources d’énergie alternatives. À mesure que davantage d’énergie renouvelable sera disponible, ainsi qu’une plus grande efficacité, le pétrole finira par sortir largement de la production d’électricité, sauf en cas d’urgence et autres cas particuliers.

Efficacité énergétique

Bien que le PIB mondial ait presque triplé depuis 1990, l’intensité énergétique du PIB a diminué de plus de 34 %. À mesure que la technologie continue de progresser, l’efficacité augmentera également. Bien que l’accent soit mis sur la transition vers les véhicules électriques (VE), qui sont beaucoup plus efficaces que les moteurs à combustion interne (ICE), les ICE eux-mêmes sont devenus plus efficaces au fil du temps. De nombreux gains de rendement énergétique ont été réalisées à ce jour par les économies matures. Il existe un grand potentiel pour de nouveaux gains parmi les nations en développement.

L’impact de l’économie

Cela inclut le paradoxe de Jevons, qui stipule que la baisse des coûts augmente la demande pour ce bien. Dans ce cas, la baisse de la demande de pétrole pourrait entraîner une chute rapide des prix, ce qui pourrait ensuite stimuler davantage la demande. De plus, un décalage entre les prévisions de demande de pétrole et la réalité pourrait entraîner une volatilité des prix en raison d’un manque de capacité excédentaire.

Pour approfondir :

Pic pétrolier

politiques menées par les États. La date du pic pétrolier dépend de ces politiques : dans les années 2030 avec les politiques actuelles, en 2025 si les
 
Pétrole

croissance de la demande de 0,9 % par an jusqu’en 2040 ; les trois autres scénarios débouchent sur un pic de la demande entre 2025 et 2030, le premier
 
Jean-Marc Jancovici

— d’ici aux années 2030 — d’un pic pétrolier, entraînant une envolée des prix de l’énergie, une chute de la consommation, la récession de l’économie mondiale
 
Arabie saoudite

revenus des exportations pétrolières (pétrole brut et dérivés) atteignent leur pic historique à hauteur de 337 milliards de dollars. Aussi le krach sur
 

La Règle des 72 – intérêts composés

La Règle des 72 : Un Outil Simple pour Comprendre les Intérêts Composés

Introduction

La règle des 72 est une formule mathématique simple mais puissante utilisée pour estimer le temps nécessaire pour doubler un investissement à un taux d’intérêt annuel donné. Cette règle est particulièrement utile pour les investisseurs et les planificateurs financiers qui cherchent à comprendre rapidement l’effet des intérêts composés sur leurs investissements. Dans cet article, nous explorerons l’origine de la règle des 72, son application pratique, ses avantages et ses limites, ainsi que des exemples concrets et des comparaisons avec d’autres méthodes similaires.

Origine et Fondement Mathématique

La règle des 72 trouve ses racines dans les mathématiques financières et plus précisément dans la théorie des intérêts composés. Les intérêts composés se produisent lorsque les gains d’un investissement génèrent eux-mêmes des gains, ce qui accélère la croissance du capital initial. La formule exacte pour calculer le temps nécessaire pour doubler un investissement est dérivée de la formule de l’intérêt composé :

où :

·         A est le montant final.

·         P est le capital initial.

·         r est le taux d’intérêt annuel.

·         n est le nombre de périodes de composition par an.

·         t est le nombre d’années.

Pour simplifier cette formule complexe, la règle des 72 propose une approximation rapide :

Cette approximation est basée sur des logarithmes naturels et fonctionne bien pour des taux d’intérêt modérés, généralement compris entre 6 % et 10 %. Le choix du nombre 72 n’est pas arbitraire ; il résulte de la simplification des logarithmes et offre une bonne balance entre simplicité et précision.

Application Pratique

L’application de la règle des 72 est simple et directe. Pour estimer le nombre d’années nécessaires pour doubler un investissement, il suffit de diviser 72 par le taux d’intérêt annuel.

**Exemple 1 :** Si le taux d’intérêt annuel est de 8 %, le calcul est le suivant :

Cela signifie qu’à un taux d’intérêt annuel de 8 %, il faudra environ 9 ans pour que l’investissement double.

**Exemple 2 :** Pour un taux d’intérêt de 6 % :

Ainsi, à un taux de 6 %, il faudra environ 12 ans pour doubler l’investissement.

**Exemple 3 :** Considérons un taux d’intérêt annuel de 4 % :

À un taux de 4 %, il faudra environ 18 ans pour que l’investissement double.

Avantages de la Règle des 72

1. **Simplicité et Rapidité :** La règle des 72 permet de faire des calculs rapides sans avoir besoin de calculatrices ou de logiciels financiers complexes. Elle est particulièrement utile pour les discussions informelles et les présentations.

2. **Outil Éducatif :** Pour les débutants en finance, la règle des 72 est un excellent moyen d’introduire les concepts d’intérêts composés et de croissance exponentielle. Elle aide à visualiser l’impact du taux d’intérêt sur la croissance des investissements.

3. **Polyvalence :** Bien que principalement utilisée pour les taux d’intérêt, la règle des 72 peut également être appliquée à d’autres domaines où la croissance exponentielle est présente, comme l’inflation ou la croissance démographique.

Limites de la Règle des 72

1. **Précision :** La règle des 72 est une approximation et peut ne pas être précise pour des taux d’intérêt très bas ou très élevés. Pour des calculs précis, il est préférable d’utiliser les formules exactes d’intérêt composé.

2. **Hypothèses Simplificatrices :** La règle suppose un taux d’intérêt constant et des périodes de composition annuelles. Dans la réalité, les taux peuvent varier et les intérêts peuvent être composés plus fréquemment (mensuellement, trimestriellement, etc.).

3. **Non-Linéarité :** La précision de la règle diminue pour des taux d’intérêt extrêmes. Par exemple, pour un taux d’intérêt de 1 %, la règle des 72 suggère 72 ans pour doubler l’investissement, alors que la formule exacte donne environ 69,66 ans.

### Comparaison avec d’Autres Règles

Il existe des variantes de la règle des 72 pour améliorer la précision à différents taux d’intérêt. Par exemple, la règle des 69,3 est parfois utilisée pour des calculs plus précis, car elle est basée sur le logarithme naturel de 2. Cependant, la simplicité de la règle des 72 la rend plus populaire.

**Règle des 69,3 :** Cette règle est légèrement plus précise pour des taux d’intérêt très bas. La formule est la suivante :

**Règle des 70 :** Cette règle est une autre approximation couramment utilisée, surtout dans les contextes éducatifs. Elle offre une balance entre simplicité et précision.

Exemples Concrets

Pour illustrer davantage l’application de la règle des 72, considérons quelques exemples concrets :

**Exemple 4 :** Un investissement dans un compte d’épargne offrant un taux d’intérêt annuel de 3 % :

Il faudra donc environ 24 ans pour que l’investissement double.

**Exemple 5 :** Un portefeuille d’actions avec un rendement annuel moyen de 9 % :

À ce taux, l’investissement doublera en environ 8 ans.

**Exemple 6 :** Une obligation offrant un taux d’intérêt annuel de 5 % :

L’investissement doublera en environ 14,4 ans.

Cas Particuliers et Applications Diverses

La règle des 72 peut également être appliquée dans des contextes non financiers. Par exemple, en démographie, elle peut estimer le temps nécessaire pour que la population d’une région double, en utilisant le taux de croissance démographique.

**Exemple 7 :** Si une population croît à un taux annuel de 2 % :

Il faudra donc environ 36 ans pour que la population double.

De même, en économie, la règle peut être utilisée pour estimer l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat. Si le taux d’inflation annuel est de 3 % :

Le pouvoir d’achat de l’argent sera divisé par deux en environ 24 ans.

Conclusion

La règle des 72 est un outil précieux pour les investisseurs et les planificateurs financiers en raison de sa simplicité et de son efficacité. Bien qu’elle soit une approximation, elle offre une méthode rapide pour estimer la croissance des investissements et comprendre l’impact des taux d’intérêt. En gardant à l’esprit ses limites, la règle des 72 reste un concept fondamental dans le domaine de la finance personnelle et de l’éducation financière.

En utilisant cette règle, les investisseurs peuvent mieux planifier leurs objectifs financiers et prendre des décisions éclairées pour maximiser leurs rendements à long terme. La règle des 72, par sa facilité d’utilisation et sa capacité à simplifier des concepts complexes, continue de jouer un rôle crucial dans la compréhension des dynamiques financières.

Loi de Finances 2024 : Conséquences importantes sur la gestion de patrimoine

Loi de Finances 2024 : Conséquences importantes sur la gestion de patrimoine

À l’orée de l’année 2024, les nouvelles directives de la Loi de Finances pour l’année en cours introduisent des modifications significatives pour la gestion de patrimoine. Certains de ces changements touchent directement le secteur de la gestion de patrimoine, influençant tout, de l’optimisation fiscale aux chances d’investissement durable. Astoria Finance, engagé à offrir un service irréprochable à sa clientèle, détaille ici les principales dispositions affectant à la fois les particuliers et les entreprises.

Mise à jour du barème de l’impôt sur le revenu

Mise à jour du barème de l’impôt sur le revenu

Dès le 1er janvier 2024, le barème de l’impôt sur le revenu connaîtra une revalorisation de 4,8 %, selon la législation.

Selon la Loi de Finances 2024, une actualisation des tranches de l’impôt sur le revenu a été réalisée en France pour tenir compte d’une inflation anticipée de 4,8 % de 2022 à 2024. Par conséquent, les seuils d’imposition seront relevés, affectant directement les contribuables. Le gouvernement a ajusté le barème de l’impôt sur le revenu de 2024 pour refléter l’inflation, avec une augmentation de 4,8 % des différents seuils, assurant ainsi une adaptation proportionnelle de l’impôt pour les contribuables dont les revenus suivent l’inflation.

Pour mémoire, le calcul de l’impôt sur le revenu en France se base sur le revenu net imposable divisé par le nombre de parts du quotient familial, auquel est ensuite appliqué le barème progressif de l’impôt.

Barème de l’impôt 2024 sur les revenus de 2023 (pour une part de revenu imposable) :

  • Jusqu’à 11 294 € : 0 %
  • De 11 295 € à 28 797 € : 11 %
  • De 28 798 € à 82 341 € : 30 %
  • De 82 342 € à 177 106 € : 41 %
  • Au-delà de 177 106 € : 45 %

Cette actualisation modifie certains seuils ou limites.

Il est crucial de noter que le plafond de réduction d’impôt liée au quotient familial sera de 1 759 € pour chaque demi-part supplémentaire. De plus, le montant maximal déductible pour les pensions alimentaires versées à un enfant majeur est fixé à 6 674 €. Par ailleurs, dès le 1er septembre 2025, les couples mariés ou liés par un PACS et soumis à une imposition commune bénéficieront par défaut d’un taux de prélèvement à la source individualisé, avec la possibilité de choisir un taux commun s’ils le préfèrent.

Usufruit sur des sommes d’argent (quasi-usufruit)

Usufruit sur des sommes d’argent (quasi-usufruit)

La dette de restitution d’un quasi-usufruit, issue d’une donation de la nue-propriété d’une somme d’argent, ne pourra plus être déduite de l’actif successoral du quasi-usufruitier décédé.

Cette révision ne s’applique pas à l’usufruit acquis par succession au conjoint survivant ni à la dette de restitution liée à la vente d’un bien dont le défunt avait conservé l’usufruit, à condition que cette dette ne soit pas principalement motivée par des considérations fiscales.

Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) : Deux mesures clés

  1. Extension des exonérations sur les revenus de location ou sous-location d’une partie de la résidence principale jusqu’au 31 décembre 2026, sous réserve que le logement soit la résidence principale du locataire. Autrement, l’exonération est limitée à 760 €.
  2. Modification des critères de déductibilité de certaines dettes. Pour être déductible de l’IFI, une dette, en particulier pour les SCI, doit désormais satisfaire trois conditions : être certaine au 1er janvier de l’année d’imposition, être supportée par un membre du foyer fiscal IFI, et être liée directement à un actif immobilier taxable.

Transmission d’entreprises : Mises à jour et précisions sur le dispositif Dutreil

La loi de finances apporte plusieurs ajustements et clarifications sur la transmission d’entreprises. Elle précise notamment que les activités de gestion de patrimoine sont exclues du dispositif Dutreil, mais reconnaît les sociétés mixtes ou holdings animatrices comme éligibles.

Complexité autour du régime micro-BIC pour les meublés touristiques

La loi de finances 2024 a réformé le régime micro-BIC pour les locations meublées touristiques, entraînant confusion et incohérences. Face à cela, l’application de cette réforme a été reportée en attente d’une nouvelle législation.

Fin des versements sur les PER pour mineurs et introduction du PLAN Avenir Climat

Dès le 1er janvier 2024, il ne sera plus possible de souscrire ou d’alimenter un PER pour mineur. En remplacement, la loi sur l’industrie verte a introduit le Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC), offrant des avantages fiscaux et destiné aux jeunes de moins de 21 ans, avec un plafond de versement aligné sur celui du Livret A.

Sources :

  • 🏛️ Gestion du Patrimoine Immobilier de l’État La Loi de Finances 2024 comprend des dispositions concernant la gestion du patrimoine immobilier de l’État, notamment des mesures liées à ce domaine. source
  • 🔍 Webinar d’Information Un webinar d’information sur la Loi de Finances 2024, avec un focus sur les impacts en gestion de patrimoine, a été organisé le 15 janvier 2024. source
  • 📄 Loi de Finances 2024 et Gestion de Patrimoine Des experts mettent en avant les cinq mesures phares de la Loi de Finance 2024 dans le domaine de la gestion de patrimoine. source

La société civile immobilière, un outil sur-mesure pour gérer et transmettre son patrimoine


La société civile immobilière (SCI) est un outil juridique souvent utilisé pour faciliter la gestion et la transmission d’un patrimoine immobilier. Au-delà de ses avantages classiques, elle peut s’avérer particulièrement utile dans certaines situations spécifiques. Nous explorons ici trois cas de figure où le recours à une SCI permettrait de résoudre des problématiques complexes.

Le cas du majeur protégé

Transmettre un patrimoine immobilier à un enfant majeur sous tutelle ou curatelle représente un défi de taille pour les parents. Les mesures de protection juridique mises en place ont en effet une durée limitée et doivent être régulièrement réévaluées par le juge des tutelles. Cette incertitude soulève de nombreuses interrogations quant à la gestion future des biens transmis.

La constitution d’une SCI familiale offre une solution élégante à ce problème épineux. Les parents apportent leurs biens immobiliers à la société, puis cèdent progressivement les parts aux enfants, profitant au passage des abattements fiscaux avantageux. L’un des parents est nommé gérant de la SCI, avec des pouvoirs très étendus définis dans les statuts. Cette fonction pourra être reprise par l’autre parent à son décès, voire être confiée à d’autres gérants successifs préalablement désignés.

Grâce à une rédaction sur mesure des statuts, le gérant disposera de prérogatives très larges pour accomplir seul tous les actes de gestion courants, sans avoir à solliciter l’intervention du curateur ou du juge. Cette autonomie décisionnelle permet d’assurer une gestion pérenne et cohérente du patrimoine, même lorsque la mesure de protection arrive à échéance.

Un atout pour les familles recomposées

Dans les familles recomposées, avec des enfants issus d’unions précédentes, la transmission du patrimoine immobilier peut rapidement se compliquer. Le souhait légitime d’offrir au conjoint survivant la possibilité de rester dans le logement familial jusqu’à son dernier jour se heurte aux contraintes de l’indivision et du démembrement de propriété avec les beaux-enfants.

Là encore, la SCI apporte des solutions sur mesure. Une première piste consiste à faire acquérir le bien immobilier par la société, détenue à parts égales par les deux membres du couple. Un démembrement croisé des parts est alors mis en place : chacun est usufruitier de la moitié des parts et nu-propriétaire de l’autre moitié. Au décès du premier, le survivant récupère ainsi la pleine propriété des parts dont il avait la nue-propriété, tout en conservant l’usufruit de l’autre moitié transmise en nue-propriété aux beaux-enfants. Il peut donc demeurer dans le logement jusqu’à la fin de ses jours.

Ce schéma présente un intérêt fiscal notable pour les couples de concubins, qui échappent ainsi aux lourds droits de succession (60%) auxquels ils auraient été soumis en cas de transmission en indivision. Pour les couples mariés ou pacsés, déjà exonérés de ces droits, l’avantage réside plutôt dans la possibilité de faire obstacle à l’action en retranchement des enfants non communs. En insérant une clause de tontine au profit du conjoint survivant dans les statuts, ce dernier devient propriétaire de la totalité des parts sociales au décès de son époux, sans que les enfants du premier lit ne puissent contester cet avantage matrimonial.

Choisir librement ses “héritiers”

Au-delà des cas particuliers évoqués précédemment, la SCI offre surtout une grande liberté pour organiser la dévolution du patrimoine à son décès. Contrairement à une succession classique régie par des règles d’ordre public, le droit des sociétés autorise de nombreuses modulations dans la transmission des parts.

Les statuts peuvent ainsi prévoir que la société continuera uniquement avec les associés survivants, écartant d’éventuels héritiers non désirés. Ils peuvent également désigner nommément les personnes appelées à recueillir les parts à l’avenir, qu’il s’agisse du conjoint, d’un ou plusieurs héritiers, voire de tiers extérieurs à la famille. Une telle disposition peut utilement compléter des volontés exprimées par testament.

Cette souplesse permet de s’affranchir en grande partie des règles successorales contraignantes, comme la réserve héréditaire ou le droit éventuel du conjoint survivant. Les héritiers évincés de la société conservent certes un droit à indemnisation, mais dont le montant peut être plafonné par avance dans les statuts. La SCI apparaît ainsi comme un outil de transmission “à la carte” du patrimoine, modelable en fonction des situations et des volontés particulières.

Si ces différents montages offrent une réelle liberté d’organisation, ils ne sont cependant pas à l’abri de tout risque contentieux. Les dispositions trop favorables au conjoint survivant pourraient par exemple être remises en cause au titre de l’abus de droit ou de la réserve héréditaire. Une réflexion approfondie avec des conseils avisés reste indispensable pour sécuriser ces schémas sur les plans civil et fiscal.

Au final, la société civile immobilière confirme sa polyvalence en permettant de résoudre des problématiques très diverses liées à la détention d’un patrimoine immobilier. Outil de gestion, de transmission, mais aussi de structuration juridique et fiscale, elle offre une grande modularité pour s’adapter aux situations les plus complexes. Un atout précieux pour les familles soucieuses d’organiser sereinement leur patrimoine sur le long terme.

Source : Les Echos

JPMorgan adopte un nouvel outil de planification patrimoniale

JPMorgan Chase vise à élargir son empreinte dans le domaine de la gestion de patrimoine et à attirer davantage d’investissements en lançant un nouvel outil de planification à l’intention de ses 54 millions de clients de détail.

L’outil Wealth Plan, qui compte environ 10 millions d’utilisateurs, a été présenté par Sam Palmer, directeur général du programme de cartes de crédit Chase Sapphire de JPMorgan. Auparavant en charge des produits de gestion de patrimoine, Palmer a souligné que les clients ont déjà créé environ un million de plans financiers, soit le double du nombre de plans créés auparavant directement avec des conseillers financiers.

Selon Kristin Lemkau, PDG de JPMorgan Wealth Management, la planification financière aide les individus à réfléchir à leurs objectifs de vie. Elle a souligné l’importance de définir clairement ses aspirations, notamment en ce qui concerne la retraite. Par exemple, les clients peuvent utiliser l’outil Wealth Plan pour inclure des lieux de retraite et affiner leur estimation du coût de la vie. De plus, l’outil facilite l’organisation de réunions avec les conseillers financiers, qui l’utilisent également pour concevoir les plans.

Malgré sa position de plus grande banque américaine, la division patrimoniale de JPMorgan, qui compte 5 400 conseillers et environ 900 milliards de dollars d’actifs sous surveillance, est moins importante que celle de ses concurrents. Morgan Stanley gère 1,46 billion de dollars d’actifs patrimoniaux, tandis que l’unité de gestion de patrimoine Merrill de la banque rivale Bank of America supervise 1 300 milliards de dollars. De plus, son application Life Plan a attiré 55 milliards de dollars et plus de 10 millions d’utilisateurs moins de trois ans après son lancement.

Selon JPMorgan, la création de plans de patrimoine conduit généralement à des investissements. Environ 80 % des nouveaux investisseurs chez JPMorgan le font après avoir créé des plans financiers, a déclaré Ranjit Samra, responsable du produit et de l’expérience pour JPMorgan Wealth Management.

En conclusion, JPMorgan Chase cherche à renforcer sa présence dans le secteur de la gestion de patrimoine en offrant à ses clients un outil de planification innovant. Avec une base solide de 54 millions de clients de détail, l’entreprise vise à attirer davantage d’investissements et à consolider sa position sur le marché concurrentiel de la gestion de patrimoine.

Source : Reuters 2024

Global Money Week 2024 !

Global Money Week est la campagne annuelle organisée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Se déroulant du 18 au 24 mars 2024, elle vise à aider les jeunes à acquérir des connaissances, des compétences, des attitudes et des comportements essentiels pour prendre des décisions de gestion de leur patrimoine judicieuses et, à terme, atteindre bien-être et résilience financiers.

Le thème de cette année, “Protégez votre argent, sécurisez votre avenir”, met l’accent sur une gestion de patrimoine sécuritaire et sur l’importance d’adopter une approche responsable et éclairée en matière de finances personnelles en étant conscient des risques potentiels dans le secteur financier et en protégeant son argent durement gagné.

Alors que l’investissement direct devient de plus en plus populaire parmi les jeunes générations, comme le montre notre étude de consommation mondiale FPSB CGPC sur la valeur de la planification financière 2023, GMW est le moment opportun pour éduquer la prochaine génération sur la façon d’éviter les escroqueries financières tout en promouvant la valeur de la gestion du patrimoine et du travail avec un professionnel Certified Financial Planner (CFP de CGPC).

Prochaine session de préparation à la certification ECGP le 25 avril 2024

La certification CGPC offre plusieurs avantages pour un professionnel du conseil en gestion de patrimoine :

1. **Reconnaissance et crédibilité** : La certification CGPC est reconnue dans le domaine du conseil en gestion de patrimoine, ce qui renforce la crédibilité du professionnel et inspire confiance aux clients.

2. **Expertise et compétence** : La certification atteste des compétences et de l’expertise du professionnel en matière de conseil en gestion de patrimoine, ce qui peut conduire à une meilleure qualité de service pour les clients.

3. **Différenciation sur le marché** : Posséder la certification CGPC permet au professionnel de se démarquer de la concurrence en démontrant un niveau élevé de qualification et de professionnalisme.

4. **Opportunités de carrière** : La certification peut ouvrir des portes à de nouvelles opportunités professionnelles, telles que des postes de responsabilité accrue ou des collaborations avec des institutions financières renommées.

5. **Développement professionnel continu** : Pour maintenir la certification, les professionnels doivent suivre des formations continues, ce qui favorise le développement de leurs compétences et connaissances dans le domaine de la gestion de patrimoine.

Impacts de la Fiscalité 2024 sur la Gestion de Patrimoine pour les Particuliers

 Vue d’Ensemble des Changements Fiscaux en 2024

En 2024, les particuliers en France ne seront pas confrontés à des changements majeurs en matière fiscale. Cependant, quelques ajustements notables ont été apportés, qui peuvent avoir un impact significatif sur la gestion de patrimoine. L’objectif de cet article est d’explorer en détail ces changements et de fournir des conseils sur la manière dont les particuliers peuvent adapter leur stratégie de gestion de patrimoine en conséquence.

 

Indexation des Barèmes Fiscaux et Avantages pour les Plus Modestes

L’une des principales nouveautés de 2024 est l’indexation de 4,8 % du barème progressif de l’impôt sur le revenu et des avantages accordés aux contribuables les plus modestes. Cette mesure vise à atténuer les effets de l’inflation et pourrait entraîner des économies d’impôt pour ceux dont les revenus n’ont pas augmenté aussi rapidement que les prix. Pour les investisseurs et les épargnants, cela signifie qu’il est important de réévaluer les placements et les stratégies fiscales, en tenant compte de l’impact potentiel de cette indexation sur les tranches d’imposition.

 

Révision des Décotes et Abattements pour les Foyers à Faible Revenu

La décote d’impôt, un dispositif fiscal destiné à réduire l’impôt des ménages faiblement imposés, est également revalorisée de 4,8 %. Parallèlement, l’abattement sur les revenus pour les contribuables âgés de plus de 65 ans ou invalides est augmenté dans la même proportion. Ces ajustements offrent des opportunités pour les gestionnaires de patrimoine de réviser les plans de retraite et de réallouer les actifs pour maximiser les avantages fiscaux.

 

Bonifications pour les Dons à Certaines Associations

En 2024, les dons aux associations d’aide aux personnes en difficulté continueront d’ouvrir droit à une réduction d’impôt de 75 %, dans la limite de 1 000 € de versements. Cette incitation fiscale présente une opportunité pour les personnes souhaitant contribuer à des causes sociales tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. De plus, les dons à la Fondation du patrimoine pour la restauration d’édifices religieux en péril bénéficient d’un taux majoré de 75 %, une mesure temporaire jusqu’en 2025. Cela représente une occasion unique pour les mécènes intéressés par la préservation du patrimoine culturel.

 

Incertitudes Fiscales pour les Propriétaires de Meublés Touristiques

Un domaine d’incertitude en 2024 concerne les propriétaires de meublés touristiques, en particulier ceux qui louent via des plateformes comme Airbnb. Une réforme envisagée pourrait réduire le plafond d’application du régime micro-BIC à 15 000 € et l’abattement imputable sur les loyers à 30 %. Cette situation incertaine nécessite une attention particulière des investisseurs dans l’immobilier touristique, car elle pourrait avoir un impact significatif sur la rentabilité de ces investissements.

 

Considérations pour la Planification à Long Terme et Stratégies de Gestion de Patrimoine

Bien que les changements en 2024 ne soient pas radicaux, ils ont des implications importantes pour la gestion de patrimoine à long terme. Les particuliers doivent envisager de revoir leurs stratégies d’investissement, de planification de la retraite, et de maximisation des avantages fiscaux en tenant compte de ces nouvelles règles. Il est essentiel de rester informé et de s’adapter aux évolutions du paysage fiscal.

 

Préparation pour l’Avenir

2024 apporte des ajustements subtils mais importants dans la fiscalité des particuliers en France. Ces changements exigent une réévaluation et une adaptation des stratégies de gestion de patrimoine. La consultation avec des experts en fiscalité et en gestion de patrimoine est conseillée pour naviguer efficacement dans ce paysage fiscal en évolution et pour maximiser les avantages sous ces nouvelles réglementations.

 

Sources :

Site officiel de l’administration fiscale française (impots.gouv.fr)
Le Journal officiel de la République Française (legifrance.gouv.fr)
EFL (Éditions Francis Lefebvre)
le Bulletin Officiel des Finances Publiques-Impôts (BOFiP)
Journal Les Échos